Le jour où j’ai re-croisé Mon 1er goujat…

…et je peux vous assurer qu’il n’y en a pas eu d’autres ! -_-
Pourquoi en parler aujourd’hui ? Parce que la semaine dernière, soit 15 ans plus tard environ…
JE L’AI REVU.

Pour faire court…
Le goujat – défini par le Larousse comme un homme mal élevé, manquant totalement de savoir-vivre –  est une espèce répandue chez l’homo sapiens.
Dans le cas ici présent, il est question de celui qui couche avec vous pendant des semaines, puis…qui disparaît du jour au lendemain. Nous en avons tous et toutes – car c’est une espèce disponible dans les deux sexes – croisé dans nos parcours relationnels minimum une fois.
Oui, Adrien*, c’est bien de toi dont il est question. J’étais jeune, encore naïve, en phase d’expérimentation. Ces semi-nuits – car je m’échappais toujours après quelques heures sur la pointe des pieds pour regagner le cocon familial et ne pas éveiller les soupçons de sa mère – passées à ses côtés, constituaient un excitant échappatoire à mon quotidien.

Dotée d’une mémoire sélective comme beaucoup, je n’avais gardé aucun souvenir de ce pignouf jusqu’à récemment…

Alors que je prends le tramway pour aller travailler, je remarque ce roux à lunettes, qui me lance des regards furtifs, mais détourne les yeux dès qu’il se sent répérer.
Je ne m’y attarde pas. Etre admirée et contemplée, j’ai l’habitude. C’est mon lot quotidien.
(Mes chevilles vont toujours extrêmement bien, merci.)
Le lendemain matin, il est là. De nouveau. À me fixer et à détourner le regard lorsque ses yeux croient les miens. Parce que jamais 2 sans 3, la scène se reproduit une 3ème, puis une 4ème fois, la même semaine.
Puis soudainement, ce fut comme un éclair. Est-il simplement éblouit par ma beauté ou connaîtrais-je ce bougre, qui, trop timide, essaye tant bien que mal (plutôt mal) à attirer mon attention ?
À mon tour donc de le fixer et d’étudier ses traits. Après tout, les hommes roux ne se comptent pas par milliers (peut-être bien que si quand même :P).

Sur le moment, rien… Mais après quelques heures de réflexion, soudain…

RiRi_Oh Yeah

…une scène bien précise de ma courte vie défile devant mes yeux : mon premier délit de femme rejetée. Acte que j’avais enterré profondément dans les méandres de mes erreurs – ou pas – de jeunesse a.k.a le jour où j’ai rayé la carrosserie de la voiture de ce malotru, qui soudainement, ne répondait plus à mes appels. C’était lui. Avec une 10aine d’années de plus, certes, mais oui, c’était bien lui. Toujours roux. Toujours à lunettes.

Je conçois donc l’insistance de ses regards. Il ne devait sûrement pas en croire ses yeux. Je n’ai quasiment pas changée. La même qu’il y a une 15 ans. La version 2015 est bien meilleure. Comme le bon vin, je me suis simplement bonifiée avec le temps. J’arrête, je pense que vous avez compris hihihi

Je l’ai revu plusieurs fois par la suite. Nous habitons très probablement la même ville, quasiment le même quartier.
Lui ai-je offert la satisfaction de lui faire comprendre que je l’avais reconnu ?

Naomi-Nobody-is-your-friend

 

The End.

* afin de ne pas préserver l’annymat des protagonistes, les prénoms n’ont pas été modifiés.